Roger
Hodgson à Bruxelles
25
janvier 2015
Source:
http://www.rogerhodgson.com
Salle : Cirque
Royal, Bruxelles (Belgique)
Introduction :
J'aime
la musique au point de penser qu'une journée sans musique est une journée de
perdue. D'ailleurs, au moment où je tape cet article, il y a de la musique en
fond. Parmi mes premiers souvenirs musicaux - j'avais 5 ans? 6 ans? - il y a
deux chansons qui m'ont particulièrement marquée: "The logical song"
et "Dreamer". J'étais comme envoûtée par la musique et par la voix de
ce chanteur dont je ne connaissais pas le nom. Je ne me souviens plus
exactement de ce que je faisais à ce moment-là, mais lorsque j'ai entendu "The
logical song" pour la première fois à la radio, j'ai tout laissé tomber et
je me suis immobilisée pour ne pas perdre une miette de la chanson. Je le
répète: j'étais très jeune et pourtant, on peut parler - sans exagérer - de coup
de foudre musical! A l'époque, les chansons du groupe Supertramp passaient très souvent à la radio. "Crime of the century"
était même utilisé pour introduire une émission radiophonique de débat ou de
politique, je ne me souviens plus trop...
J'ai
redécouvert les chansons écrites par Roger
Hodgson lorsque j'étais au lycée. Je m'amusais à traduire les paroles de ses
chansons en français et je me passais des centaines de fois les albums
"Breakfast in America" et "Crime of the century".
Tout
ça pour dire que les chansons du groupe Supertramp et plus particulièrement
celles écrites par Roger Hodgson ont bercé mon enfance et continuent de
m'accompagner, que ce soit dans les moments difficiles (un grand merci, Roger,
d'avoir composé un jour "Hide in your shell"!!) ou les moments plus
heureux. Pour cette raison, il y a certaines chansons que je n'arrive pas à
écouter sans avoir la larme à l'œil: "If everyone was listening",
"Hide in your shell", "Child of vision" et aussi et surtout
"Don't leave me now" (qu'il n'a pas interprétée dimanche dernier) et
"Death and a zoo". Je ne suis pas la seule à réagir à ses chansons...
il fallait voir le visage baigné de larmes de mon voisin dimanche dernier
lorsque Roger interprétait "Lovers in the wind".
Le lieu :
Je
ne vais pas m'étendre dans ce paragraphe dédié à la salle, vu que j'en ai déjà
parlé dans
un précédent article.
J'ajouterai
simplement que si vous allez un jour voir un spectacle au Cirque Royal, il faut
arriver en avance, car il n'y a pas de parking. C'est un pur miracle si nous
avons trouvé une place à trois rues du Cirque Royal, car nous ne sommes arrivés
que 30 minutes avant le début du spectacle. Les Dieux de la musique étaient
avec moi!
Le décor et le concert :
Le
décor ne change pas et de toute façon, il est très bien comme il est.
Il
est 18 heures lorsque la salle se plonge lentement dans la pénombre. Je retiens
mon souffle... mais ce n'est pas Roger Hodgson qui soudain apparaît. Il faut
encore patienter un peu!
Un
petit bout de femme investit la scène, guitare à la main, pour promouvoir son
album "Mucho Chino". Elle se présente et annonce qu'elle va
interpréter quelques-unes de ses chansons. Elle vient d'Argentine et se nomme Natalia Doco. Entre deux chansons, elle
nous gratifie de quelques anecdotes teintées d'humour, elle chante juste, sa
voix est chaleureuse, elle chante l'amour, la jalousie, elle raconte son arrivée
en Europe, ses galères... sa vie, quoi! Le public est très vite conquis...
surtout ces messieurs! J'ai particulièrement apprécié son interprétation de
"Je m'suis fait tout petit", une merveilleuse chanson de Georges Brassens.
J'ai
été bluffée par cette femme-enfant qui a fait souffler un vent de fraîcheur dans
la salle. Je lui souhaite beaucoup de succès car elle le mérite!
***
Une petite pause avant l'arrivée de Roger
Hodgson et de ses musiciens - le temps de faire les derniers réglages pour le
staff - et je commence à réfléchir un peu trop: j'ai attendu ce moment pendant
des mois, ça va commencer et je ressens comme de la nostalgie. Ce moment que
j'avais tant attendu va passer beaucoup trop vite! Je le sais, ce n'est pas la
première fois que je ressens cela! C'est difficile d'être fan!
La
salle est de nouveau plongée dans le noir et cette fois, ça y est: ils arrivent
sous un tonnerre d'applaudissements! Première chanson: "Take the long way
home", une magnifique invitation au voyage, un joyau. Il commence toujours
par cette chanson et je trouve que c'est une excellente entrée en matière!
Roger
Hodgson communique énormément, pour le plus grand plaisir du public, qui lui
est acquis de longue date. Il fait allusion aux tragédies qui ont eu lieu début
janvier et propose d'oublier tous nos soucis pendant deux heures. Oui, je veux
bien, j'en ai bien besoin! Il explique également que c'est la première date de
sa tournée 2015, que ses musiciens et lui sont encore sous les effets du
décalage horaire et qu'ils ont tous le trac. Et pourtant, mes amis, ils s'est
passé quelque chose ce soir-là! Je n'ai jamais été déçue par un concert de
Roger Hodgson mais là... je l'ai trouvé encore meilleur que d'habitude, si tant
est que cela soit possible! Je dirai que c'est le meilleur concert qu'il m'ait
été donnée de voir jusqu'à présent... et encore, je n'ai pas les mots pour
décrire ce que j'ai ressenti.
Roger
Hodgson peut être très drôle ("Ce soir, le concert commence très tôt, on
va tous se coucher de bonne heure!") et très attentionné, notamment
lorsqu'il dédicace "Dreamer" à une fillette présente dans la salle et
qui fêtait ses 7 ans. Avant cela, il fait chanter "Joyeux anniversaire"
à toute la salle.
Il
a beau être une star de dimension internationale, il reste humble, il est tout
simplement heureux d'être là et de chanter. Ses musiciens également. Il suffit
de voir les sourires et les regards qu'ils s'échangent. Il faut dire que le
public est particulièrement chaleureux.
Les
chansons sont belles, indémodables et parlent à tout le monde. Sa voix est
toujours aussi magique.
C'est
peut-être pour toutes ces raisons que Roger Hodgson a un public fidèle et qui
n'est pas près de se lasser. Le concert prévu à Paris le 1er juillet est déjà
complet!!
Après
un rappel de folie où plus personne n'est assis - qui se termine par "It's
raining again", mais je crois que personne ne le laisserait partir s'il ne
chantait pas cette chanson-là! - il est déjà l'heure de se quitter. J'ai passé
deux heures absolument magnifiques. Merci infiniment, Monsieur Roger Hodgson! A
bientôt, j'espère!
Il
est un peu plus de 21h. Nous courons vers la première pizzeria ouverte: les
émotions, ça donne faim!
Conclusion :
Il
est bien tard lorsque nous sortons de la petite pizzeria et nous avons pas mal
de route à faire. Une pluie glaciale tombe sur Bruxelles, mais tout cela m'est
bien égal. Je souris aux anges et j'ai des chansons plein la tête. Il a dit
qu'il reviendrait... eh bien, moi aussi!
Source:
wikipedia
IZA, le 28
janvier 2015